dimanche 16 mars 2008

Il en a vu


Cela me turlupinait depuis près d'une semaine. En réponse à mon invitation à visiter mon blog, Philippe, un ami vélibiste m'a retourné cette sibylline assertion, j'en ai vu hier ...

Bien qu'il ait un prénom de 2be3 j'ai le plus grand respect pour la parole de ce vélibiste qui exerce des fonctions des plus éminentes au sein de nos universités. Mais là j'étais un peu perdu. "j'en ai vu"sans autre commentaire, comme il aurait dit "j'ai marché dedans" ou "j'en tenais une belle l'autre soir, désolé pour ton canapé". Cette allusion élusive me laissait perplexe.
S'il parlait de vélib, et je crois que c'est de cela dont il parlait, pourquoi dire "j'en ai vu" et non pas "il y en avait"?
Une semaine à ruminer et je me suis ressouvenu de mon expérience du 17 février, où, moi aussi j'en avais vu, au trou du cul du monde et pas un seul. C'est alors que les choses sont devenues claires, nous sommes tous d'accord, il n'y en avait pas et pourtant il en a vu. Il en avait vu et j'en avais vu, nous étions des sortes de David Vincent du vélib. Nous étions parvenus à une sorte de compréhension supérieure de l'apparence absurde des choses absurdes, une étrange clarté dans l'obscurité, une lumière, un bras vengeur qui se dresse sur une sonnette de vélib. Nous étions devenus voyants.





Il en a vu et il en a bu aussi...